L'Île de Nil

Malgré ses airs paradisiaques qui laissent transparaître une existence tranquille, l'Île de Nil a des règles bien claires que tous·tes ses habitants·es suivent, qu'iels le veuillent ou pas.
D'abord, tous·tes arrivent par le biais d'une porte qui les avale dans le monde réel, à midi, et les dépose sur l'île, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Selon nos calculs, l'île serait située quelque part dans l'océan Pacifique puisque les natifs d'Océanie tendent à débarquer à midi alors que les natifs d'Amérique du Nord apparaissent plutôt au milieu de la nuit.

Dans le même esprit, la seule échappatoire, ce sont les portes sortantes qui arrivent sur l'île à midi tapant. Elles apparaissent parfois seules ou successivement. Elles apparaissent n'importe où sur l'île d'une journée à l'autre, mais toujours à midi et ne restent que quelques minutes dans un secteur précis avant de disparaître jusqu'au lendemain. Il est impossible de fuir sur un radeau. Celleux qui ont tenté l'expérience ont vu leurs corps inanimés s'échouer sur la plage au bout de quelques jours...

Une porte n'amène ou ne ramène qu'une personne ou un animal à la fois. Si deux êtres tentent de traverser en même temps, l'un d'entre eux sera repoussé et sera affligé d'un mal qui lui arrachera la vie en quelques jours, voire quelques heures.

Tous·tes les habitants·es qui débarquent sur l'île ont un minimum de 16 ans. Et aucun·e d'entre elleux ne se connaissaient avant d'y arriver. Iels viennent des quatre coins du monde. Il ne semble pas exister de critère particulier pour être sélectionné.


L'équilibre est omniprésent et absolu sur l'île. Si quelqu'un meurt et s'échappe, quelqu'un ou quelque chose apparaît pour prendre sa place. Lorsque quelqu'un part, une autre personne apparaît. C'est un cycle perpétuel, un éternel recommencement.
Selon nos observations depuis les hauteurs du Mont Nil se trouvant au nord-est de l'île, ce monticule de terre maudit sur lequel nous nous trouvons a une étrange forme de losange.


Nous croyons que le Mont Nil est un ancien volcan qui s'est éteint. Une immense coulée de lave aussi rouge que le sang part de son flanc et sépare les parties nord et sud de l'île. Les petits rochers qui s'y sont formés sont aussi tranchants que des lames de rasoirs. Les plus sages éviteront de l'escalader, puisque ses flancs peuvent s'avérer traîtres et le périple est souvent fatal. Cette falaise escarpée s'étend du nord-est de l'île jusqu'à son extrême ouest où elle s'échoue dans les eaux de la mer. Le ressac y a creusé de grandes arches de pierre qui nous permettent d'aller et venir entre les deux hémisphères sans risquer nos vies.

La partie sud de l'île est la plus sécuritaire pour nous. Elle est recouverte en majeure partie par les feuilles verdoyants de la forêt où on entend parfois les murmures sinistres de Nil. Les côtes sont dominées par de larges plages de sable blanc à l'exception d'une partie de la côte est où a progressé une coulée de lave noire comme la nuit. Cette sinistre coulisse a vu des tubes se former dans sa croûte. Avec le tumulte de l'océan, ceux-ci se remplissent d'une eau chaleureuse lors de la marée haute où ils est possible de se baigner. On trouve une plage de galets en contrebas à l'est et des grottes sur le flanc ouest. Finalement, un grand champ fleuri s'étend au pied du Mont Nil jusqu'aux abords de la forêt.

On dit que le sud est moins dangereux, parce qu'il semble être le lieu de prédilection d'animaux plus inoffensifs que la partie nord. Cependant, les deux seules zones complètement sécuritaires sur l'île sont :

la Cité de Nil qui est juchée entre la plage de sable blanc et l'orée de la forêt sur la pointe sud de l'île
le campement s'étendant dans les grottes du flanc ouest de la coulée noire

On ne sait pas pourquoi, mais Nil ne s'est jamais attaquée à quiconque au-delà des flambeaux qui délimitent ces deux campements. Il vaut mieux ne pas trop s'en écarter, surtout à la nuit tombée...

Nous nous aventurons rarement au nord de l'île si ce n'est que dans la Baie Noire. Située juste de l'autre côté des arches de pierre sur la côte, une grande plage de sable noir s'épanouit ans une petite baie aux abords d'une falaise. Ceinte par les arbres de la jungle qui s'étend presque partout sur les terres du nord, il arrive que des animaux sauvages épient celleux qui osent s'aventurer dans la baie. En effet, les grands fauves pullulent dans les ténèbres de la dense jungle. Il s'y tapissent aussi efficacement que dans les herbes hautes de la plaine qui s'étend au pied du Mont Nil de ce côté de la coulée rouge.
On ne retrouve que deux saisons sur l'île, que les habitants·es appellent affectueusement la saison sèche et la saison des tempêtes. En règle générale, on peut s'attendre à la météo suivante dépendant l'époque de l'année :

De janvier à avril vient la saison des tempêtes qui est caractérisée par sa chaleur et ses averses tropicales. Même si la pluie ne dure que quelques heures tous les jours, les averses sont parfois torrentielles et destructrices. On reconnaît que cette période est un mal nécessaire pour ravitailler les réservoirs d'eau potable de l'île. La température varie alors entre 26 et 33ºC.
De mai à décembre vient la saison sèche qui est plus appréciée des habitants·es. Les journées sont rarement pluvieuses, mais parfois venteuses. Les températures peuvent être fraîches ou chaleureuses, tanguant entre 15 et 25ºC dépendant le mois.

Seules les créateurs à sang chaud errent sur l'île. Il n'y a donc pas de reptiles ou d'amphibiens. On n'y rencontre pas vraiment d'oiseaux ou d'insectes. En revanche, Nil semble avoir une affection particulière pour les animaux très griffus ou cornus.

En règle générale, vous pourrez trouver une grande variété d'animaux sur l'île, y compris du bétail, de la volaille, de la venaison, du poisson et de grands prédateurs. Un répertoire des animaux errant sur l'île sera posté à chaque mise à jour afin de mieux vous aiguiller dans vos rps et vous permettre de décrire vos chasses lorsque vous partez en quête de ressources, incluant le bétail stocké au sein des campements.

Bien que les habitants·es de la Cité parviennent assez fréquemment à attraper des poules, des chèvres et des vaches, ils tendent à utiliser ces animaux davantage pour les ressources qu’ils fournissent, comme les œufs et le lait, que pour leur viande ou leur peau. Les bosquets, les arbres fruitiers et la mer représentent cependant la source de nourriture la plus intarissable de l’île. La pêche et la cueillette sont donc des activités essentielles à la survie des habitants·es.

Voici une liste des plantes et denrées alimentaires que vous pourrez dénicher dans les différentes zones de jeu :
La forêt
Le champ fleuri
La coulée noire
Le Mont Nil
La coulée rouge
La baie noire
La jungle
La plaine
Tous·tes celleux qui atterrissent sur Nil arrivent avec leurs vêtements et leurs chaussures, ainsi qu’un nombre d’objet aléatoire qu’iels avaient sur leur personne au moment d’être happé par une porte. Nil semble effectivement prendre un malin plaisir à arracher certains objets importants à celleux qu’elle enlève, comme les lunettes ou les appareils auditifs. Si certains·es arrivent avec des téléphones cellulaires, ces appareils ne sont pas fonctionnels sur l’île. Les habitants·es doivent prendre grand soin de leurs effets personnels, puisque les ressources sont extrêmement limitées.

Celleux qui rencontrent un destin tragique durant leur séjour sont irrémédiablement dépouillés de leurs vêtements et effets personnels qui sont redistribués à la communauté. Il en va de même pour les effets personnels de celleux qui sont parvenus à s’échapper.

Les occupants·es de la Cité cultivent le chanvre et sont parvenus à utiliser les récoltes pour en faire un vêtement au tissu grossier. Il existe également un arbre dont l’écorce peut être battue puis tressée pour donner un tissu un peu rêche, mais très résistant, pour dépanner celleux qui en ont besoin.

Les armes et les outils sont des denrées rares. La majorité doivent se contenter d’armes de fortune, de pierres ou de cristaux qu’ils ont déniché dans la nature. Au fil du temps, certaines armes et outils plus efficaces ont été fabriqués ou trouvés, et sont désormais conservés précieusement au sein des campements. Les baraques de la Cité et du camp est contiennent des armes blanches, des lances et des outils pour travailler la terre ou pêcher. Certains·es artisans·nes conservent également du matériel qu’ils ont fabriqué elleux-mêmes pour faire leur travail.

Un répertoire des outils est mis à votre disposition. Vous pouvez également consulter le système de jeu pour en savoir davantage sur l’inventaire de votre personnage au moment de l’inscription.
Les deux ressources les plus essentielles à la survie sur l’île de Nil sont l’eau et le feu. Cernée de toutes part par la mer, on peut d’abord croire que l’île ne comporte que très peu de sources d’eau potable. On compte cependant deux rivières qui se jettent des hauteurs du Mont Nil et plusieurs trous d’eau fraîche que les pluies ravitaillent chaque hiver. Il suffit donc de savoir où chercher ou de faire bouillir l’eau de la mer suffisamment longtemps pour en évaporer le sel.

Le feu est synonyme de sécurité sur Nil. Même s’il rend un campement plus facilement repérable dans le noir la nuit, il tient également les animaux sauvages éloignés, même les plus affamés d’entre eux. Si l’on n’apprend pas rapidement à allumer un feu une fois sur le sol de l’île, on n’y survivra pas très longtemps. Les habitants·es utilisent une technique alliant la friction du bois et de l’écorce pour allumer un brasier. Autrement, certains d’entre eux sont parvenus à trouver du silex. Cependant, ces pierres s’avèrent assez rares et se retrouvent rarement au même endroit.