La Cité de Nil

Située sur la pointe sud de l’île, la Cité de Nil se dresse entre les herbes hautes près de la plage, à quelques mètres de l’orée de la forêt. Son emplacement est idéal, permettant à ses habitants·es d’avoir accès à la mer pour pêcher et à la Crique de cristal où iels peuvent obtenir de l’eau fraîche.
Si Nil semble appliquer ses règles sur son territoire, la Cité a également ses lignes de conduite, essentielles pour permettre à ses résidents·es de rester en sécurité et d’assurer un bon roulement au sein de leur communauté.

Voici les règles d’or que doivent suivre les habitants·es durant tout leur séjour au sein de la Cité :
1. Tous·tes celleux qui souhaitent résider au sein de la Cité devront inscrire leur nom sur le Mur afin de marquer leur passage et leur acceptation des règles régissant la communauté.
2. Tous·tes devront mettre la main à la pâte et contribuer aux activités visant à la survie de la communauté, en assurant le respect des règles, la protection et la conservation de la Cité.
3. Les armes et les outils entreposés dans la baraque sont considérés comme des possessions communes. En aucun cas le vol ne sera toléré. Même si les habitants·es sont libres de conserver leurs armes artisanales près d’eux, les véritables armes et les outils devront être rangés dans la baraque à la fin de chaque journée.
4. Dans le même esprit, les possessions sont sacrées au sein de la Cité et le vol des effets personnels d'un·e autre habitant·e ne sera pas toléré.
5. Tous·tes devront s’engager à participer aux équipes de recherche s’iels sont sélectionnés, et ce, pour maximiser les chances de chacun·e de rentrer avant que le décompte ne se termine.
6. Tous·tes s’engageront à respecter la priorité lors des excursions visant à recherche les portes sortantes. Tenter de voler la porte de cellui qui a la Priorité est la faute la plus grave que l’on puisse commettre. Dans le même esprit, refuser d’emprunter une porte lorsqu’on a la Priorité durant la Recherche est une faute toute aussi grave.
7. Tous·tes devront respecter l’autorité du leader élu par la majorité et celle de ses seconds·es. Le respect d’autrui demeure cependant le maître mot au sein de la Cité.
8. Les effets personnels des personnes disparues seront redistribués selon les volontés transmises au leader de la Cité.
9. Tous·tes sont responsables de participer à l’entretien du feu au centre de la Cité et des torches plantées à ses limites en alternance, et ce, afin de garantir la sécurité des habitants·es malgré les patrouilles des Protecteurs·rices.

Toute infraction aux règles d’or de la cité pourrait se valoir un bannissement définitif et sans appel, et la solitude sur l’île se solde plus souvent qu’autrement par la mort.

L’arrivée des nouvelles têtes et le départ d’habitants·es est toujours marqué par une grande fête près du feu où les occupants·es de la Cité profitent de quelques heures pour se détendre.
Malgré le nom dont on l’a baptisée, la Cité de Nil n’a rien d’une ville. Il s’agit plutôt d’un modeste campement dressé autour d’un grand feu qui est entretenu nuit et jour celleux qui l’habitent. Les huttes sont disposées en croissant de lune au sud du campement, et sont construites à l’aide de pierres assemblées grâce à une mixture d’eau, de sable, de terre et de coquillages. De forme circulaire, ces cabanes sont coiffées de feuillage séché et abritent de deux à six personnes à la fois.

Sur le front avoisinant la forêt, les occupants·es ont plutôt dressé de petits enclos où iels gardent le bétail qu’iels parviennent à attraper, un potager et des champs qui s’étendent jusqu’entre les arbres. Le garde-manger et la baraque ont été construits au sud du feu de camp, suffisamment près du centre de la Cité pour être facilement surveillés par les citoyens.

Le Mur se dresse entre le feu de camp et les huttes. Large palissade de bois usée par les années, on y retrouve des dizaines de gravures, voire des centaines de prénoms de gens qui ont habité la Cité à un moment ou un autre. Les prénoms marqués d’une simple encoche indiquent que la personne est parvenue à rentrer saine et sauve. Ceux qui sont parqués d’une croix indiquent plutôt que cette personne a trouvé une fin tragique. Les prénoms marqués d’un x indiquent que la personne a été évincée et qu’on ne connaît pas son sort. Les prénoms jalonnés d’un espace vide sont ceux des habitants·es actuels·les.

Bien que la Cité compte parmi les rares endroits dont Nil ne semble pas vouloir s’approcher, les habitants·es n’en sont pas moins victimes de ses murmures qui filtrent à travers les vagues qui s’échouent sur la plage ou entre les feuilles des arbres balayés par le vent. Ces chuchotements suffisent parfois pour rendre certains·es occupants·es complètement cinglés.

En gravant votre nom sur le Mur, vous acceptez de respecter ses règles, à y faire votre part, à soutenir la Cité et les Recherches. Cependant, encore faut-il vous trouver un talent qui saura faire de vous un atout pour la communauté, puisque les poids morts ne sont pas bienvenus dans la Cité. Les talents futiles comme le dessin et le chant ne sont pas de voir un allié très respectable dans ce combat contre la montre que mènent les otages de Nil.

Si les citoyens·nes de la Cité sont libres d’aller et venir comme bon leur semble, iels doivent accomplir les tâches qui leur sont assignées en priorité, et rendre compte de leurs allées et venues au leadership.

La Cité est dirigée par un Leader qui est élu par les occupants·es. Malgré les airs honorifiques de ce titre, la tâche n’est pas de tout repos. En plus de régir les problèmes auxquels les autres font face, le Leader voit au bon fonctionnement des opérations qui se déroulent dans la Cité, à la distribution des ressources et à l’équilibre des équipes de Recherche. Iel doit savoir tout ce qui se passe au sein des différents clans, mais aussi un peu partout sur l’île. Plus souvent qu’autrement, le Leader est sur l’île depuis assez longtemps, mais sa place n’est jamais garantie. Si ses décisions causent des torts à la Cité, les citoyens·nes pourront le remplacer.

Le Leader est appuyé par quatre Seconds·es, qui ont la charge d’un des clans de la Cité et qui agissent à titre de médiateur·rices auprès des membres de leur faction. Iels sont également des informateurs·rices de choix pour le Leader. Les Seconds·es partagent le poids du chef et sont des membres respectés de la communauté. Iels sont choisis par le Leader lui-même.

On compte donc un total de quatre clans au sein de la Cité, mais il n’existe pas de hiérarchie entre ceux-ci. Loin de diviser les citoyens·nes, les clans existent davantage pour un souci d’efficacité et pour permettre à chacun·e de savoir à qui se rapporter en cas de problème. En règle générale, toute personne dans une position de leadership est démise de ses fonctions lorsqu’iel atteint la barre des 1300 jours passés sur l’île, et ce, afin de se mettre à la recherche d’une porte plus activement.

Les Explorateurs·rices sont les premiers piliers de la Cité. Iels ont principalement la charge de ramener de la nourriture, des animaux et d’autres ressources qui peuvent être utiles aux artisans·nes et aux membres de la communauté. Ils connaissent l’île comme le fond de leur poche et essaient d’en comprendre les mystères. Ce sont souvent elleux qui ramènent de nouvelles têtes vers la Cité. La plupart des Explorateurs·rices sont présents sur l’île depuis moins de deux ans. Ce sont elleux qui courent le moins de risques de piquer la curiosité de Nil lors de leurs excursions, et iels en profitent.

Les Protecteurs·rices se divisent en deux petits groupes. Les Sentinelles sont là pour protéger la Cité, renouveler les torches et le feu de camp, faire le guet jour et nuit, régler les conflits qui pourraient survenir entre les habitants·es. Les Guetteurs·euses accompagnent les Explorateurs·rices dans la cambrousse pour les protéger des dangers qui pourraient se dresser sur leur chemin. Les Protecteurs·rices se lancent parfois à la recherche des animaux et des personnes qui peuvent constituer une menace pour la Cité. Les Sentinelles sont habituellement là depuis plus deux ans tandis que les Guetteurs·euses sont sur l’île depuis moins de deux ans. C’est le fonctionnement logique, puisque plus le séjour sur l’île est long, plus Nil gagne de l’intérêt pour ses otages.

Les Agriculteurs·rices occupent bien souvent le poste d’éleveurs·euses également. Iels s’échinent à cultiver le petit champ et le potager de la Cité, et à prendre soin des quelques animaux qui habitent les enclos. Il est rare que la Cité ait plus de quelques chèvres et des poules dans ses enclos, mais il arrive que les Explorateurs·rices leur ramènent des vaches ou même des cochons.

Les Artisans·nes sont d’une importance vitale pour la Cité. Il s’agit du groupe le plus hétérogène, puisqu’il englobe tous·tes celleux qui n’entrent pas dans les catégories précédentes. Iels fabriquent des vêtements, des lits, des couvertures, réparent les outils, les armes, les huttes et les enclos, confectionnent les repas, du savon et des remèdes et usent de leur créativité pour permettre à leurs congénères de couler une existence plus agréable même dans ces circonstances sombres.

Il fut un temps où, dès que mini sonnait, les choses changeaient drastiquement pour les citoyens·nes de la Cité. La course contre la montre était déclenchée pour trouver une porte et rentrer chez soi. Les occupants·es actuels·les n’étaient pas encore sur l’île à cette époque. Les choses ont bien changé depuis que le système de Recherches a été mis en place pour maximiser les chances de réussite de chacun·e, mais aussi pour éviter d’éveiller les hostilités inutilement. Rendez-vous dans l’annexe concernant les portes pour en savoir davantage.